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Interview | Frédérik Folkeringa (promo 2013)

Formé au CEEA, Frédérik Folkeringa (promo 2013) a notamment participé à l’écriture des séries « GUYANE » (Canal +), « TROPIQUES CRIMINELS » (France 2) et « VALIDÉ » (Canal+). Actuellement, il développe plusieurs lire la suite

Formé au CEEA, Frédérik Folkeringa (promo 2013) a notamment participé à l’écriture des séries « GUYANE » (Canal +), « TROPIQUES CRIMINELS » (France 2) et « VALIDÉ » (Canal+). Actuellement, il développe plusieurs projets de séries.

  • Que retiens-tu de tes études au CEEA ?

J’en garde un souvenir très agréable et je ressens beaucoup de gratitude d’avoir eu la chance de bénéficier d’une formation aussi intensive et qualitative. En deux ans, j’ai pu toucher à tous les formats, tous les genres et faire germer des idées qui m’accompagnent encore aujourd’hui. Le fonctionnement par atelier nous a, par ailleurs, permis de nous initier très vite à l’écriture collaborative qui devient de plus en plus la norme sur le marché, notamment sur les séries. Sans parler des rencontres, avec les professeurs, les intervenants, les camarades… Ce fut une expérience géniale que je n’oublierai jamais.

  • Peux-tu nous en dire plus sur tes projets en cours ? Y-a-t-il des sujets que tu tiens particulièrement à aborder dans tes futurs projets ?

En plus de mes projets personnels, je fais beaucoup de développement de séries aujourd’hui, pour différents producteurs et dans des genres assez variés (comédie, thriller, action-aventure, science-fiction…). De plus en plus, je me rends compte que j’ai une vraie appétence pour les sujets liés « au monde de demain » : l’énergie, la pollution, la technologie, la géopolitique, la démographie, l’éducation, le vivre-ensemble… J’aime à penser que les auteurs ont une vraie responsabilité à participer de près ou de loin à éveiller les consciences et à faire émerger des vérités pas forcément toujours agréables à entendre. A mon avis, il est urgent de remettre le temps long au centre des débats dans la société. Films et séries sont pour moi un moyen cool et populaire d’essayer, modestement, d’y parvenir.

  • Depuis ta sortie du Conservatoire, tu as notamment travaillé sur des projets tournés en Outre-mer (« TROPIQUES CRIMINELS », « GUYANE »). Que tires-tu de ces expériences ?

Ce fut deux expériences très différentes et toutes deux très formatrices et enrichissantes. J’ai beau être originaire de Martinique, à l’époque je dois admettre que je ne connaissais pas grand-chose à la Guyane. C’est ma co-autrice Sabine Dabadie (promo 2013) qui m’avait initié à ce territoire ô combien fascinant. Et je l’en remercie ! C’est vraiment une région à part, multifacettes, sur laquelle j’ai énormément appris, notamment durant la phase de documentation que nous avons réalisé avec Sabine en amont de l’écriture de la série. L’expérience sur « TROPIQUES CRIMINELS » (avec Gania Latroch, promo 2014) était plus « ludique » d’une certaine manière, vu que je connaissais déjà le territoire et que nous avions un seul épisode par saison à co-écrire. C’était vraiment cool et gratifiant de pouvoir mettre la Martinique ainsi en valeur dans le cadre d’un polar France 2 tout en abordant des thématiques assez universelles.

  • Qu’attends-tu de l’opération ATOM (Auteurs Talents d’Outre-Mer) ?

Je me réjouis de la création de ce dispositif qui pourra encourager des vocations d’aspirants scénaristes ultramarins. Notre pays est riche de sa diversité et il est temps que les Outre-mer puissent avoir une meilleure exposition, notamment dans notre fiction. ATOM va permettre de lever des obstacles qui pouvaient paraitre insurmontables, notamment l’éloignement, et c’est une très bonne chose pour l’égalité des chances.

  • Quel(s) conseil(s) donnerais-tu aux ultramarin(e)s qui veulent devenir scénaristes ?

Je leur donnerais les mêmes que je donnerais à des « continentaux » : écrire, lire, écrire, lire, écrire, lire ; et aussi… savoir s’armer de persévérance et de patience car c’est un métier qui est rarement un long fleuve tranquille… mais qui, lorsque le succès est au rendez-vous, est immensément satisfaisant.